Cooptation : boulot, reco, cadeau !

La mode est au « CO » : coworking, co-développement, coopération… On aime le collaboratif et le recrutement n’échappe pas à la tendance. Place à la cooptation qui consiste à recommander une personne de son entourage pour un poste et recevoir une récompense en retour, si l’embauche a lieu.  

Le système du parrainage qui a fait ses preuves dans de nombreux domaines, a aussi investi le monde de l’emploi avec succès.

La cooptation, appelée aussi recommandation vient s’ajouter aux autres méthodes de recrutement traditionnelles (jobboards, réseaux professionnels…). Cette pratique connait de plus en plus d’adeptes sur le marché de l’emploi parce qu’elle permet d’accélérer le processus en offrant un ciblage plus précis.

Organisation du système

Vous êtes salarié(e) ou intérimaire, votre entreprise ou votre agence de recrutement diffuse une offre d’emploi.

1/ Vous lisez le descriptif de poste.

2/ Ça « fait tilt » : l’image de Tess, votre camarade de promo, vous vient immédiatement à l’esprit, elle colle complètement au profil.

3/ Après avoir repris contact, Tess vous dit qu’elle est d’accord pour étudier la proposition.

4/ Vous la recommandez auprès de votre entreprise.

5/ Tess passe les entretiens et les tests comme tous les autres candidats.

6/ Si Tess est embauchée, vous gagnerez sa reconnaissance, le plaisir de la croiser plus souvent désormais et surtout, une récompense de la part de votre employeur.

6 bis/ Si Tess n’est pas embauchée, elle vous remerciera d’avoir pensé à elle.

La récompense financière ou matérielle

La prime versée au coopteur varie selon l’entreprise et le type de poste. Elle peut aller de 100 euros à plus de 2000.

La version cadeau existe aussi : elle se traduit par des gains tels que des voyages, chèques cadeau, smart box (hôtellerie-restauration, bien-être, sport, autres activités), ou matériel high-tech (ipad, téléphone…).

Qui joue gagne !

Le recrutement participatif est un système gagnant, quelle que soit l’issue de la recommandation. Le fait que la cooptation ait un impact sur l’image est un gage de précaution. C’est donc un fonctionnement tripartite dans lequel chacun fait de son mieux pour conserver sa crédibilité auprès des autres.

Accélérer et économiser

L’entreprise gagne un temps précieux : le recommandeur vise juste car il connaît bien à la fois la société qui recrute et le candidat qu’il compte parrainer. Il lui sera donc facile d’évaluer la compatibilité entre une personnalité, un savoir-faire et les attentes d’un service. Et chacun sait que gagner du temps en recrutement, c’est aussi gagner financièrement (une semaine de diffusion en moins sur un jobboard, représente une belle économie).

Pénurie : comment faire mouche ?

Concernant les postes en pénurie, la recommandation constitue une solution de premier ordre puisqu’elle permettra d’étendre la sélection en touchant des personnes qui ne sont pas forcément en recherche d’emploi. L’offre envoyée par une personne connue, aura alors plus de chances d’être lue qu’une offre envoyée par un chasseur de têtes.

Technique : communiquer en langues « barbares »

Concernant les postes très techniques, ce système de parrainage offre un atout supplémentaire si le recrutement a lieu dans le même service ou le même secteur d’activité. Par exemple dans le monde de l’informatique, pour recruter autant parler le même langage (php, javascript, wordpress, fullstack, drupal, node.js…) ?  Alors qui mieux qu’un développeur pour démarcher un autre développeur ?

Coopter et favoriser son image

Pour le collaborateur qui recommande, au-delà de la récompense financière ou matérielle, c’est aussi un bon moyen de se montrer investi dans la vie de l’entreprise et de travailler son réseau. Recommander son entreprise, c’est la promouvoir. Recommander ses relations, c’est leur accorder intérêt et légitimité. Alors même si la démarche ne se solde pas par une embauche, le parrain n’a absolument rien à perdre.

Postuler en charentaises

Pour la personne cooptée, c’est plutôt confortable d’avoir un interlocuteur privilégié pour poser toutes les questions sans tabou à propos du poste et de l’entreprise, c’est-à-dire tout ce qu’on ne demandera pas forcément à un recruteur (l’ambiance dans les équipes, la qualité de vie au travail, le mode de management, le turn-over…). Et si le poste ne convient pas au coopté ou qu’il n’est pas retenu, il se sentira toujours flatté d’avoir été approché et ne perdra rien. Au contraire, cela fera peut-être fait naître en lui l’envie de regarder ailleurs.

La cooptation externe

Des sites dédiés à la cooptation existent : on peut désormais recommander une personne de son réseau dans une autre entreprise que la sienne. Pour en savoir plus rendez-vous sur www.keycoopt.com

La cooptation est une vieille recette de recommandation remise au goût du jour et structurée pour la rendre plus efficace. Ce qui en fait un bon vecteur d’emploi c’est qu’elle mobilise l’expérience, le ressenti, le bon sens et l’intuition ; des labels de qualité en ressources humaines.

ACASS ajoutera bientôt à ses nombreuses méthodes de recrutement, la cooptation.

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