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La bienveillance est tendance, surtout quand elle rime avec performance

«Jeff, ça fait quatre fois que je te le dis, les grands comptes tu les traites as soon as possible. Faut que je te l’écrive en hiéroglyphes pour que tu comprennes ? »

Si vous avez décidé d’adopter le concept de bienveillance au travail, reformulez :

« Jeff, nous avions évoqué le principe de priorité concernant les grands comptes. Que pourrait-on mettre en place pour te faciliter la tâche et le systématiser ? »

Banco ! Vous êtes à présent un manager bienveillant.

La moquerie est facile et c’est vrai qu’on est un peu acides avec ces valeurs de base que l’on nous ressert à la sauce « entreprise humaine » depuis quelques temps. Pourtant si l’on regarde d’un peu plus près, ces rappels semblent ne pas faire de mal, voire être utiles. Pour quelle(s) raison(s) a-t-on besoin de remettre la bienveillance sous les feux de la rampe ? Le concept est-il différent dans sa version professionnelle ?

 

On peut attribuer à la bienveillance, des synonymes tels que la clémence, l’attention, l’indulgence, la bonté, l’empathie…

Dans sa définition, la bienveillance est la disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui.

Si être bienveillant c’est vouloir le bien de l’autre, il faut bien admettre que ce n’est pas la finalité principale dans le monde professionnel, où les résultats priment sur le bonheur d’autrui. Cela n’empêche pas de traiter ses collègues et ses collaborateurs avec considération et cordialité, certes, mais la finalité a parfois effacé les règles élémentaires d’humanité. On va droit au but et on oublie que le collègue d’en face n’est pas un pion ou un dossier parce que seul le résultat compte.

C’est d’ailleurs son rôle dans l’amélioration de la performance qui a offert à la bienveillance une nouvelle jeunesse. Le principe de bonté est donc ressorti du grenier pour améliorer les résultats.

Avec le grand boom des risques psychosociaux, et les chiffres éloquents qui lui sont liés, les bases élémentaires du bien vivre et du bien vivre ensemble, deviennent des concepts de premier plan. On prône le collaboratif, on soigne le bien-être des salariés, on réapprend à communiquer. Les collaborateurs ne sont pas naïfs, on leur offre des hamacs et des activités sportives pour limiter le turn-over et améliorer le rendement. Tant mieux ! On se sentira toujours mieux loti dans un bureau cossu et climatisé, avec bambou et musique zen dans les toilettes, qu’au fond d’une zone industrielle, coincé entre un magasin de pneus et un fast-food, dans un préfabriqué sur une chaise qui couine, avec radio et ventilateur à fond (à moins qu’on aime les hamburgers, les pneus et que Céline Dion plaise à nos tympans « sous le vent ». Ça se discute.)

Si le concept de bienveillance est censé être désintéressé dans la vie personnelle, c’est loin d’être le cas du côté professionnel. En d’autres termes, il est réhabilité pour servir la performance et s’il est une question de fond dans notre quotidien, il devient une question de forme en entreprise. En résumé, il s’agit de placer nos collaborateurs dans un contexte confortable, en favorisant leur bien-être, en accompagnant leur développement de carrière, en cultivant leur créativité et leur autonomie, pour en « extraire le meilleur jus professionnel ».  

C’est plutôt positif à condition d’avoir conscience des intentions qui accompagnent cette nouvelle vague #BureauZenCollaboratifEtHumain.

Les décisions de fond resteront les mêmes : vous licencier avec gentillesse ne vous empêchera pas de vous retrouver chez Pôle Emploi. Un licenciement ne constitue pas un acte altruiste, décrété sous l’impulsion du bonheur de l’autre ; c’est une décision prise pour l’entreprise (peu importe la raison, qu’elle soit économique ou non), que votre manager la vive bien ou mal.

On peut aussi aborder la question de la spontanéité et se demander si la bienveillance se décrète. Parvient-on à l’activer lorsqu’on s’adresse à Hervé, le type le plus insupportable du service, celui qui joue perso à tous les matchs, celui qui vous vendrait pour 5 euros d’augmentation, celui qui a déjà fait pleurer une bonne douzaine de stagiaires ? Sans surprise, voici encore un domaine qui ne déroge pas à la règle du monde fabuleux du coaching : tout s’apprend ! La bienveillance aussi, tant pis pour la sincérité. Reste à savoir qui sera dupe.

Finalement, tout ce qui favorise le mieux vivre en entreprise est plutôt bien accueilli du côté des salariés et apporte des résultats. Quant à l’objection qui aborde le sujet de l’honnêteté : les entreprises ne cherchent pas à cacher que leur démarche a pour finalité la réussite professionnelle et les collaborateurs qui l’ont bien compris, en tirent avantages tout en connaissant ses limites.

 

Les risques psychosociaux font des bonds depuis quelques années et avec eux, quelques principes élémentaires sont dépoussiérés pour nous rendre la vie au travail, plus douce.

Les priorités en entreprise n’ont pas vraiment changé, la seule chose qui diffère, c’est la façon d’y parvenir. C’est ici qu’intervient la bienveillance : placer les collaborateurs dans un contexte positif est un véritable frein au turn-over et un levier de performance indéniable. Quelle que soit la finalité d’une telle manœuvre, réinjecter de la bienveillance en entreprise ne présente pas de danger réel. Au pire, surjouée elle pourra sembler comique, au mieux elle ajoutera aux relations et au fonctionnement un peu plus d’humanité, sur la forme seulement, mais c’est déjà pas mal.

 

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